L’acoustique permet d’étudier l’impact des activités humaines sur la vie sous-marine. Pour en découvrir d’avantage sur cette thématique fascinante, rendez-vous au niveau 1 de 70.8 !
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14/06 : Concert’eau océanique
Mercredi 14 juin, Pascale Nicol, responsable de la médiation scientifique à 70.8 était l’invitée de Tébéo pour vous parler d’un sujet passionnant : l’acoustique sous-marine.
Avez-vous déjà tenté d’entendre la mer en collant un coquillage à votre oreille ? Au risque de vous décevoir, cela est impossible comme l’a expliqué Pascale Nicol, médiatrice scientifique à 70.8 et invitée de l’émission Bonjour Bretagne sur Tébéo, mercredi 14 juin (intervention à partir de 23:30). En effet, les coquillages ne gardent pas en mémoire le bruit des vagues et les sons que l’on perçoit ne sont pas ceux de la mer.
Cependant, les coquillages, plus particulièrement ceux de forme conique, peuvent être qualifiés « d’attrapeurs » de bruit. Ils peuvent en quelque sorte « piéger » certains sons qui nous entourent. Ces sons rebondissent dans la coquille puis s’amplifient au fur et à mesure avant de la quitter. Les sons captés ont tendance à être des sons de basse fréquence : des sons qui grondent comme le son de l’océan que nous pouvons entendre lorsque nous sommes sur la côte. Par ailleurs, le son des vagues s’entend dans l’air mais également sous l’eau.
Comment faisons-nous pour entendre des sons sous l’eau ?
Pour écouter et entendre ce qu’il se passe sous l’eau, les scientifiques utilisent des enregistreurs étanches : les hydrophones. Cette méthode en plein essor est appelée acoustique passive. Écouter ici un extrait de l’ambiance sonore de l’Archipel de Molène.
Tous ces sifflements, grincements et cliquetis composent un paysage sonore. À noter que dans l’eau, les ondes sonores se propagent 4,4 fois plus vite que dans l’air et plus loin, sur des centaines de kilomètres. Ces ondes sonores sont utilisées par de nombreuses espèces marines. Cette propriété de l’océan leur est en effet très utile pour communiquer, chasser ou se repérer. Les plus connus de ces sons sont ceux des cétacés, tels que les baleines, les dauphins, les orques, etc…
Ainsi, il existe dans le milieu marin une grande variété de sons naturels. À l’image d’un orchestre, la somme de ces sons ressemble à une pièce musicale où chaque organisme joue sa partition, c’est ce que nous appelons une biophonie. Cette biophonie caractérise chaque milieu et les espèces qui y vivent. Elle est aussi un bon indicateur de l’état de santé d’un milieu.
Perturbations du paysage sonore marin
L’étude des océans par le prisme de l’acoustique marine, nous permet d’identifier des perturbations dans ces mélodies sous-marines. En effet, ces dernières sont parfois perturbées par un instrument qui joue plus fort que les autres. Il s’agit de l’activité anthropique, autrement dit l’activité humaine. Sachant que 90% des marchandises transitent par voie maritime avant d’arriver dans nos commerces, les navires marchands sont un exemple de perturbation acoustique.
Sur la carte ci-contre (© SHOM), nous pouvons constater que le niveau sonore du trafic maritime peut-être fort à très fort dans certaines zones, comme la pointe de la Bretagne. Plusieurs solutions existent pour réduire cette pollution sonore comme réduire la vitesse des bateaux ou encore développer le transport vélique.